Un catalogue de bonnes pratiques pour accélérer la transition du secteur de la santé
Publié le 27-06-2025
5 % des émissions de gaz à effet de serre en Belgique : c’est ce que représente aujourd’hui le secteur des soins de santé ! Un chiffre qui rappelle à quel point ce secteur est aussi concerné par les enjeux environnementaux. Pour y faire face, le secteur des soins de santé bénéficie aujourd’hui de plus en plus d’outils pour l’accompagner dans sa transition. Le Label Entreprise Ecodynamique y contribue avec un catalogue de bonnes pratiques sectorielles spécifique pour le secteur de la santé. Pensé et co-créé par des professionnel·les, pour les professionnel·les du secteur, cet outil permet de mieux tenir compte des contraintes, des réalités et des opportunités propres au monde des soins de santé, afin de valoriser pleinement les démarches déjà engagées et d’en inspirer de nouvelles.
Une dynamique portée par les pionniers et pionnières du terrain
« Depuis 2008, les Cliniques universitaires Saint-Luc sont labellisées et longtemps restées seules dans leur catégorie ! Aujourd’hui, l’intérêt du secteur est croissant, et on voit naître de nouvelles synergies », se réjouit Benoît Darras, responsable du dossier Ecodyn de Saint-Luc.
Il a activement participé à l’élaboration de ce nouveau catalogue de bonnes pratiques, dans le contexte du renouvellement de leur propre labellisation.Avec 16 ans d’expérience, les Cliniques ont pu observer les limites du catalogue « général », destiné à des organisations venant de tous secteurs : certaines bonnes pratiques spécifiques au secteur des soins de santé étaient difficilement valorisables pour obtenir la labellisation, d’autres carrément absentes car trop spécifiques. Ce nouveau catalogue dédié à ce secteur est donc une réponse attendue, qui permet de « mieux représenter et évaluer les initiatives environnementales spécifiques aux soins de santé
« Ce référentiel devient un véritable cadastre de bonnes pratiques adaptées au secteur. Et on espère qu’il continuera à s’enrichir grâce à l’expérience de terrain des autres structures », ajoute-t-il.
Une expertise de terrain au cœur du catalogue de bonnes pratiques
Ce travail de co-construction n’a pas seulement impliqué des institutions hospitalières. Stéphanie Richard, infirmière en santé publique et éco-conseillère, a apporté la voix des petites structures, comme les maisons médicales. « Les critères du label devaient tenir compte de la réalité du terrain, mais aussi de la qualité et de la sécurité des soins, du manque de personnel, et des fragilités économiques du secteur. »
Grâce à une approche participative impliquant praticien·nes, fédérations et expert·es, le référentiel ouvre des pistes concrètes pour renforcer l’éco-responsabilité dans les soins de santé. Il aborde des thématiques jusqu’ici peu explorées, comme l’impact des gaz anesthésiques, la prescription raisonnée de médicaments, ou encore le tri des déchets de soins à risque. Autant de dimensions désormais reconnues, structurées et valorisées dans le cadre du Label, avec des actions adaptées aux réalités du terrain. « Quand on donne les moyens d’agir, ça donne envie. Et si c’est possible en santé, alors c’est possible partout ! »
Un levier pour aligner les pratiques avec les valeurs
Plus qu’un outil d’évaluation, ce référentiel est un guide d’action ancré dans le réel et conçu pour accompagner les organisations de manière pragmatique et engagée.Et s’il permet aux soignant·es de reconnecter leurs valeurs personnelles avec leur pratique professionnelle, il contribue aussi, très concrètement, à une société plus résiliente et plus juste.
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